« Derrière les bénéficiaires du dispositif se cachent souvent des pépites ! »

Stéphanie Maire est référente handicap au siège des Papillons Blancs à Tourcoing. Ambassadrice d’OASISS auprès des directions de l’association, elle développe et facilite la mise en relation entre les directions, à la recherche de nouveaux profils et les bénéficiaires du dispositif, en quête de stages.  
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Stéphanie Maire

Comment avez-vous découvert le dispositif OASISS ?
La première fois, c’était à mon arrivée au poste de chargée de mission ressources humaines il y a sept ans. La directrice d’un des établissements de l’association était déjà engagée dans le dispositif. Elle m’a passé le flambeau et en tant que référente handicap, je représente désormais l’association aux comités OASISS aux côtés de l’association OETH, de l’IRTS de Loos et du CFA Adamss. Ensemble nous cherchons des terrains de stage pour les personnes qui ont intégré le dispositif. Je suis le relais auprès des établissements : j’informe les directions et les chefs de service et les mets en relation avec les profils engagés dans le dispositif qui pourraient les intéresser.  

Avez-vous déjà accueilli beaucoup de stagiaires OASISS ?
Parmi les stagiaires qui ont déjà rejoint nos structures, on compte beaucoup de moniteurs d’ateliers, dassistantes sociales et d’éducateurs spécialisés. Ce sont les trois métiers les plus représentés. Actuellement, trois personnes ont rejoint notre association sur des contrats d’apprentissages : deux femmes sur le métier d’assistante sociale et une autre sur le poste d’éducateur spécialisé. C'est très gratifiant pour nous d'accompagner ces professionnels. L’une d’elle est une femme très engagée, dont on a senti tout de suite l’attrait pour le secteur. Elle s’interrogeait entre le métier d’assistante sociale et celui d’éducateur spécialisé. Nos équipes l’ont accompagnée à la découverte des deux métiers et aidé à identifier lequel correspondait le mieux à sa situation. Elle a finalement opté pour celui d’assistante sociale et s’épanouit pleinement dans ce parcours.  

 

Les stagiaires OASISS ont-ils un profil type ?
Ce sont des personnes qui arrivent avec une expérience professionnelle préalable, une certaine maturité aussi et un projet mûri dans le temps. On ne se réengage pas sur une formation de trois ans sans une réflexion solide et affirmée. Le dispositif OASISS leur permet d’ailleurs ce sas de réflexion. Il aide à faire le deuil de sa vie professionnelle passée et à s’investir pleinement dans son nouveau projet. Souvent les bénéficiaires sont convaincus par le choix du secteur mais ont besoin d’affiner vers quel métier ils veulent définitivement s’orienter. Le dispositif leur permet d’opérer ce choix.  

 

Prenez-vous des dispositions particulières pour accueillir ces stagiaires ?
Les candidatures nous parviennent souvent par l’IRTS. Ensemble, nous réfléchissons aux aménagements spécifiques qui doivent être apportés à l’occasion du stage, quand la situation le nécessite. On a pu par exemple aménager avec le soutien de l’association OETH l’ensemble du poste d’une stagiaire qui souffre de déficience visuelle : son ordinateur a été adapté, des logiciels spécifiques commandés.. 

Quel est selon vous l’intérêt d’OASISS pour un employeur ?
Le dispositif nous permet d’identifier des profils un peu atypiques, riches d’expérience professionnelle et de vie. Ce sont des personnes motivées par le nouveau métier dans lequel elles s’engagent et souvent reconnaissantes de pouvoir se saisir de cette seconde chance qui leur est proposée pour construire une seconde partie de carrière plus adaptée. Il y a dans la majorité des cas une très forte motivation qui les anime. A côté de l’intérêt du recrutement et de la satisfaction de voir des professionnels rebondir, le dispositif permet aussi d’asseoir notre politique handicap.   

Comment résumeriez-vous OASISS en un mot ?
Je choisis « PEPITE ». Le dispositif permet de rencontrer des professionnels aux compétences précieuses. Même si on encadre la personne pour aménager son poste et que l’idée est de ramener vers l’emploi des personnes qui s’en sont éloignées, ce n’est pas le handicap qui les définit mais bien leurs compétences. Et puis je retiens aussi la dynamique des petits groupes. A plusieurs, ces pépites se révèlent !